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Ça y est... On y est...

RDLM   Paris
Fecha: 29-08-2014 - 00h00
Modif.: 15-09-2014 - 11h32
Publicado por: RDLM
Enlace completo: https://ruedelamare.worldofgalina.com/?articulo=Ça y est... On y est... &cod=1740



Ça y est... On y est... Voici le temps des bilans, des souvenirs et de la nostalgie qui nous pousse à tenter de raconter une chronique de la rue de la Mare et des contrées environnantes depuis la constitution du système solaire jusqu’aux années 1970, avec en bouquet final de cette longue histoire géologique et humaine, la chronique du quartier, de notre quartier, entre les années d’après-guerre et celles, au début des années 70, qui connurent les ravages de la modernité urbanistique.

Une chronique écrite par ceux (vous, nous) qui ont vécu cet âge révolu et illustrée par les figures tutélaires de Ménilmuche : Rousseau (Jean Jacques, oui pourquoi pas...), Perec, Edith Piaf, Maurice Chevalier, Willy Ronis, Doisneau et avec les souvenirs et temoignages "de proximité" de ceux qui ont connu le même lieu à la même époque sans pourtant se connaitre...

Si l'épicentre est précisément situé rue de la Mare, les limites géographiques de cette chronique n'íront pas au-delà du parc des Buttes Chaumont au nord et du cimetière du père Lachaise au sud. Vers l'Orient, nous fixons l´horizon au boulevard de Ménilmontant et, vers l'ouest, à la rue des Pyrénées.

Or donc, au début, bien avant le verbe, il y a quelques millions d’années, d’un magma misérable émergea un paysage de collines verdoyantes et ruisselantes comme en témoignent les noms des rues qui tailladèrent l’ordonnancement naturel des pentes de Ménilmontant lorsque les humains décidèrent d’organiser la nature en zones cultivées et habitées (rue des Panoyaux (vignes aux fruits sans pépins), de la Mare, des Rigoles, des Cascades) au milieu de plantes et fleurs sauvages qui faisaient le bonheur de Rousseau (Jean-Jacques), herboriste éclairé et promeneur solitaire.

Au 19e siècle, l’ogre parisien avala le village de Mesnil mautemps et s’en fit un arrondissement dont les quartiers populaires, immortalisés par de prestigieux photographes, par le très joli « ballon rouge » et les récits de Perec, de Mordillat et d’autres, virent au milieu du 20e nos premiers jeux de rues…

A côté de cette iconographie illustre, il manque les témoignages de ceux qui ont vécu avec leurs jambes et leurs yeux de jeune humain des faits d’armes banals et fantastiques comme celui de dévaler les pentes de la rue de Ménilmontant à patins à roulettes ou bien de partir en exploration dans les terrains vagues qui apparaissaient dans les années 60, au gré des restructurations urbanistiques.

Il manque aussi les noms de nos compagnons de cour de récréation, le souvenir ténu de nos premiers émois amoureux et les images, à superposer aux empreintes laissées dans notre souvenir, des rues, des cinémas de quartier, des petits métiers et des boutiques. Il manque l’évocation d’une vie de quartier dans un monde qui n’existe plus depuis la fin des années 1960 lorsque les nécessités de la rénovation urbaine remplacèrent les immeubles vétustes et pleins de charme par de grands ensembles fonctionnels et hideux.

Alors, ça a commencé comme ça, non pas notre histoire (qui n’intéresse personne) mais celle que le quartier a imprimé dans notre souvenir : un petit hôtel de la rue Vilin dans les années 50 – disparus, l’hôtel et la rue - un appartement modeste dans un immeuble de la rue de la Mare, disparu lui aussi - les jeux autour de la passerelle de la gare de Ménilmontant ou dans le jardin situé à l'ombre du chevet de Notre Dame de la Croix, la maternelle de la rue des Couronnes, l'école-collège de la rue Henri Chevreau et le conservatoire de quartier rue de Ménilmontant, les cours d'accordéon (mon père y tenait) rue des Panoyaux, je crois... Puis le lycée Voltaire et nos expéditions dans le cimetière du Père Lachaise...

Après 68, plus rien n'a été comme avant. Le monde a changé et nous avons déménagé… C’est une autre histoire…

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